v53_0389 - MACRINUS Tétradrachme syro-phénicien
MONNAIES 53 (2012)
Startpreis : 150.00 €
Schätzung : 300.00 €
unverkauftes Los
Startpreis : 150.00 €
Schätzung : 300.00 €
unverkauftes Los
Type : Tétradrachme syro-phénicien
Datum: 217-218
Name der Münzstätte / Stadt : Carrhae, Mésopotamie
Metall : Scheidemünze
Durchmesser : 24,5 mm
Stempelstellung : 12 h.
Gewicht : 13,18 g.
Kommentare zum Erhaltungszustand:
Bons centrages et surfaces, pas de traces d’usure, quelques restes de brillant de frappe, excellent style. On notera avec intérêt le rebord de l’épaulette qui montre que la cuirasse est cloutée à cet endroit
N° im Nachschlagewerk :
Prieur 836 (43 ex.)
Pedigree :
Cet exemplaire provient de ROME II, n° 26 et de la collection Claude Lainé (emblème luni-solaire)
Vorderseite
Beschreibung Vorderseite Buste radié, drapé et cuirassé de Macrin à droite, vu de trois-quarts en arrière, un ruban de la couronne radiée descendant sur l’épaule, (A2).
Legende des Averses AUT K. M. OP. SE. MA[KRINOS] SE, (Autokratoros Kaisaros Markos Opellios Seuhros Makrinos Sebastos)
Übersetzung der Vorderseite (L’empereur césar Marc Opellius Sévère Macrin auguste).
Rückseite
Beschreibung Rückseite Aigle debout à gauche, les ailes déployées, la tête et la queue tournées à droite, tenant dans son bec une couronne feuillée ; une étoile flamboyante dans le champ à gauche de la tête de l’aigle ; un croissant pointe en l’air entre les pattes, deux points à l’exergue.
Legende des Reverses : DHMARC. EX -UPAT[OS.], (Dhmarrcikhs Eq Ousias Upatos)
Übersetzung der Rückseite (Revêtu de la puissance tribunitienne consul).
Kommentare
Les émissions de Carrhae (également appelée Harran, d’un mot akkadien signifiant croisement, certainement de routes),sont importantes. La ville étant directement sur la ligne de front, le trésor militaire y avait besoin de fonds pour les troupes et la logistique.
Le plus intéressant de ces émissions est l’existence, tant pour Caracalla que pour Macrin, de deux séries distinctes dont l’interprétation est plus qu’intéressante car elle semble montrer que la ville était, de fait, dirigée et administrée par ses cultes principaux.
Les maigres renseignements disponibles indiquent un culte de Lunus, dieu mantique de la Lune mâle, qu’allait interroger Caracalla lorsqu’il fut assassiné. Les anciens suggèrent d’ailleurs que c’est la crainte de Macrin de voir ses complots dévoilés par le dieu qui précipitèrent le meurtre. Ce dieu, de son nom sémitique Sin, avait un temple de la plus haute antiquité dans la ville. Son nom est mentionné entre autres dans des traités de paix entre Mésopotamiens. Il fut pillé en 609 et restauré à trois reprises par les rois Salmanasar III, Assurbanipal et Nabonide et ne fut définitivement détruit qu’en 382 sur ordre de Théodose.
L’examen des symboles fait apparaître d’une part un bucrane de face entouré de deux points (ces deux points ne sont pas décoratifs, ils représentent deux étoiles, certainement celles du soir et du matin), d’autre part un croissant pointes en haut avec deux ou trois points en exergue, un astre rayonnant au-dessus de l’aile gauche de l’aigle.
Systématiquement, les frappes au bucrane sont liées à des effigies de l’empereur laurées alors que celles au croissant sont liées à des effigies radiées. C’est un cas où, Indiscutablement, lauré ou radié a un sens que l’on ne peut attribuer à une fantaisie du graveur car l’examen des deux séries montre bien que le même graveur a réalisé les deux.
On peut supposer, du peu que l’on sait des cultes locaux, que les séries au bucrane relèvent du culte de Malakbel, dont le symbole était un taureau et qui gouvernait les étoiles du soir et du matin.
La série au croissant serait celle de Lunus, ou Sin, qui est souvent représenté sur les bronzes avec un croissant de lune pointes en haut. Il serait lui aussi lié aux étoiles du soir et du matin mais aussi à un astre rayonnant (le Soleil ? Ceci pourrait expliquer, dans un système hiérogamique, le choix de la couronne radiée pour l’avers).
La seule chose dont nous sommes certains est que nous sommes en présence de deux cultes différents mais liés.
Si nous considérons comme valide l’hypothèse de la frappe de ces tétradrachmes de 215 / 217 comme une taxe au profit du trésor militaire, nous pouvons en déduire que les deux pouvoirs financiers de la ville étaient ces deux cultes, donc que la ville était administrée par des clergés.
Pour une intéressante histoire de la ville au travers des millénaires (Abraham y vécut !) voir http://www.livius.org/ha-hd/harran/harran.html .
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, cinquante-neuf exemplaires sont maintenant répertoriés.
Le plus intéressant de ces émissions est l’existence, tant pour Caracalla que pour Macrin, de deux séries distinctes dont l’interprétation est plus qu’intéressante car elle semble montrer que la ville était, de fait, dirigée et administrée par ses cultes principaux.
Les maigres renseignements disponibles indiquent un culte de Lunus, dieu mantique de la Lune mâle, qu’allait interroger Caracalla lorsqu’il fut assassiné. Les anciens suggèrent d’ailleurs que c’est la crainte de Macrin de voir ses complots dévoilés par le dieu qui précipitèrent le meurtre. Ce dieu, de son nom sémitique Sin, avait un temple de la plus haute antiquité dans la ville. Son nom est mentionné entre autres dans des traités de paix entre Mésopotamiens. Il fut pillé en 609 et restauré à trois reprises par les rois Salmanasar III, Assurbanipal et Nabonide et ne fut définitivement détruit qu’en 382 sur ordre de Théodose.
L’examen des symboles fait apparaître d’une part un bucrane de face entouré de deux points (ces deux points ne sont pas décoratifs, ils représentent deux étoiles, certainement celles du soir et du matin), d’autre part un croissant pointes en haut avec deux ou trois points en exergue, un astre rayonnant au-dessus de l’aile gauche de l’aigle.
Systématiquement, les frappes au bucrane sont liées à des effigies de l’empereur laurées alors que celles au croissant sont liées à des effigies radiées. C’est un cas où, Indiscutablement, lauré ou radié a un sens que l’on ne peut attribuer à une fantaisie du graveur car l’examen des deux séries montre bien que le même graveur a réalisé les deux.
On peut supposer, du peu que l’on sait des cultes locaux, que les séries au bucrane relèvent du culte de Malakbel, dont le symbole était un taureau et qui gouvernait les étoiles du soir et du matin.
La série au croissant serait celle de Lunus, ou Sin, qui est souvent représenté sur les bronzes avec un croissant de lune pointes en haut. Il serait lui aussi lié aux étoiles du soir et du matin mais aussi à un astre rayonnant (le Soleil ? Ceci pourrait expliquer, dans un système hiérogamique, le choix de la couronne radiée pour l’avers).
La seule chose dont nous sommes certains est que nous sommes en présence de deux cultes différents mais liés.
Si nous considérons comme valide l’hypothèse de la frappe de ces tétradrachmes de 215 / 217 comme une taxe au profit du trésor militaire, nous pouvons en déduire que les deux pouvoirs financiers de la ville étaient ces deux cultes, donc que la ville était administrée par des clergés.
Pour une intéressante histoire de la ville au travers des millénaires (Abraham y vécut !) voir http://www.livius.org/ha-hd/harran/harran.html .
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, cinquante-neuf exemplaires sont maintenant répertoriés.